Espèces & habitats de l'estran
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Coque
Nom scientifique
Cerastoderma edule
Autres noms
Manche-Atlantique : rigadot (ou rigadeau), rigadelle, hénon, palourde du pauvre, sourdon (en Charente-Maritime)
Méditerannée : bourdos, besourde, bigour, mourgue
Classification
Mollusque bivalve fouisseur
Habitat
Embouchure d’estuaires et baies protégées, enfouie dans 5 cm de sable fin ou de vase.
Régime alimentaire
La coque est suspensivore : elle se nourrit des particules nutritives en filtrant l’eau de mer.
Longévité
10 ans maximum (5 à 6 cm).
Particularités
Généralement, elle est plutôt de couleur blanche ou beige. Comme chez la plupart des bivalves, des stries marquent la coquille.
Chez la coque, appartenant à la famille des Cardiidés, elles sont radiales (à l’inverse des palourdes par exemple). Toutefois, on peut également apercevoir sur la coquille quelques marques concentriques et foncées… Celles-ci indiquent son âge et se dessinent chaque hiver : période durant laquelle sa croissance est ralentie en l’absence de nourriture.
Les coques vivent enfouies sous quelques centimètres de sable et de vase. Elles utilisent leurs deux siphons pour s’alimenter et respirer. C’est par les trous que ces siphons laissent à la surface du sable que les pêcheurs, ainsi que ses prédateurs naturels comme l’Huitrier-pie et quelques poissons, les repèrent. Facile à récolter, elle attire des milliers de pêcheurs chaque été sur l’estran ! Mais attention, pour préserver cette ressource fragile, la taille et la quantité de capture sont réglementées.
La coque apprécie les eaux fraiches à tempérées (jusqu’à 22°C environ), mais est très sensible aux variations de son environnement : les changements brutaux de température, la pollution de l’eau et la disponibilité des nutriments peuvent très vite affecter un gisement. Par exemple, les coques détestent les orages ; il n’est pas rare d’en retrouver de nombreuses fraîchement mortes sur l’estran, après un orage accompagné de baisse rapide de la température ou de très gros apports d’eau douce.
Dans de bonnes conditions, les coques ont un grand pouvoir de reproduction ! En effet, une femelle de 4 cm (environ 3 ans), peut pondre jusqu’à 60 000 ovules par an. Pour ces raisons, les gisements de coques connaissent d’importantes variabilités interannuelles…
Ainsi, le maintien de leurs populations est extrêmement dépendant de la qualité de l’environnement marin et des pressions qu’on y exerce : pollutions marines, des plages et des bassins versants ; prélèvements professionnels et de loisir par les pêcheurs à pied ; incidences du dérèglement climatique… L’estran est de nature généreuse lorsque cet écosystème et ses voisins font l’objet d’une gestion durable.
Pour aller plus loin :
– Les coques, biologie et exploitation. Laurent Dabouineau, Alain Ponsero, Anthony Sturbois, Franck Delisle, Éditions Quae, 2015.
Coques – A. Ponsero
Seau de coques maillées – CPIE MO
Coque et son pied sur le sable – CPIE MO